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Eh oui Frank ! Tu m'excuseras mais tant qu'à attaquer un pavé de 670 pages j'ai préféré commencer par le second.
Vois-tu, mon athéisme basé sur une éducation religieuse très complète que je dois aux pères maristes puis aux frères des écoles chrétiennes en même temps qu'aux prêtres de ma paroisse, m'a précipité sur "Cléa" parce que j'ai eu le sentiment que les conditions précitées me faisaient très proches du héros de ton roman.
Amis lecteurs, ce roman aborde différents sujets mais pour l'essentiel il relit* le catholicisme, cette religion qui fait de Jésus un dieu alors que pourtant c'était un juif intégriste qui n'envisageait évidemment pas de créer une religion !
*(Du verbe relire et non relier)
Le héros est un Théologien que beaucoup de catholiques considèrent comme anticlérical. Ce n'est pas vrai, mais ce n'est pas faux.
On parle beaucoup du Vatican avec moult détails architecturaux qui ne s'inventent pas, mais on parle surtout de la réalité des écrits religieux qui fondent l'église, sachant que les évangiles sont postérieurs à Jésus de près de trois cents ans et que de toute façon, quand l'empereur romain Constantin à choisi le christianisme comme religion d'état, il a aussi pas mal réécrit ce qui ne l'arrangeait pas.
Alors le roman s'inscrit dans ce cadre avec ses assassins, ses extrémistes, ses ambitieux, et l'histoire est prenante.
Je ne l'ai pas lu d'une traite, parce que je suis marié et nous mangeons parfois, mais presque !
Pour rassurer les amateurs de roman, je dois préciser qu'on couche dans ce roman. Ce n'est évidemment pas le cas de Cléa qui a quinze ans et règne spirituellement sur un pape et des évêques de par sa connexion intime avec "Dieu. "
Alors pour ceux qui redouteraient un livre religieux, tout comme ceux qui veulent s'instruire, je dois en recommander la lecture. On n'en sort pas indemne si on est un croyant de base, je suppose, mais ça éclaircit bien des points suspects des mystères de la religion, et les analyses sont pertinentes dont les méthodes peuvent d'ailleurs s'appliquer à bien d'autres sujets historiques car toutes les relations historiques sont "faussées par l’œil de celui qui observe," et rend compte !