Les auteurs (de tous sexes et apparentés)

Depuis mon enfance le monde à changé. Pas qu'un peu. Mais en somme, quand on considère les siècles qui précèdent l'époque présente, il est normal qu'en bientôt quatre-vingts ans après plusieurs guerres récentes ou vécues et une redistributions des influences dans ce même monde d'où disparaît toute trace de colonisation, sauf naturellement dans les Amériques ou l'Australie, le visage de la terre; agressée qui plus est par la race des imbéciles associée à sa sœur écologiste, fasse une autre grimace que celle que nous avons connue sur les bancs de l'école. Le livre, dont la couverture et deux pages sont reproduites en tête, était un des prix que la ville de Paris offrait aux bons élèves à la fin du XIX° siècle. Edité par Mame à Tours, ville du français parfait fut un temps, me donne l'opportunité de souligner la liberté éditoriale d'un auteur, salarié par l'administration pourtant; et puis aussi la qualité de sa rédaction.

Je suis viscéralement hostile aux tatouages, je l'ai souvent écrit, et sans en dire du mal l'auteur souligne qu'elle a été un marqueur des "peuples les plus sauvages, ceux qui "ne prennent pas même le soin de cacher leur nudité." Il précise que : "Les mères procurent, dès le berceau, à leurs enfants cette difformité qu'elles regardent comme une beauté"

Comme je sais que je n'ai nul besoin d'en faire la démonstration, et même si les mères ne s'en mêlent plus, nous voilà donc revenus au niveau de ces peuples barbares, et filles et garçons regardent ces affreuse figures comme des beautés, au point de s'en faire couvrir bras et corps, quittes si besoin, et si le tort que ça leur porte dans la société est trop grand, à subir de pénibles et douloureuses séances d'effacement comme l'a fait partiellement un chanteur devenu célèbre de cette période que nous vivons !

Mais mon article d'aujourd'hui est consacré aux auteurs, et finalement les peintres en ont été les précurseurs quand le langage écrit n'existait pas ou que, comme aujourd'hui encore, il ne concernait que les populations partageant un même idiome ! Un domaine où l'Egyptien ancien fait figure d'exemple, l'ancienne écriture étant constituée de dessins, peints parfois, qui malgré tout et par l'extraordinaire hasard de la découverte de la pierre de Rosette, n'a pu être compris et traduit que longtemps après la disparition de ses derniers descendants. On souhaite le même bonheur aux chercheurs qui tentent de traduire le Pascuan !

J'ai toujours beaucoup lu, en commençant par les mythologies grecques et romaines, puis l'œuvre de Jules Verne dans la bibliothèque verte, puis des centaines de bouquins de science fiction et anticipation qui en étaient, en quelque sorte, la continuation (avec généralement moins de talent que Jules Verne qui vous indiquait, calculs, faits la quantité de fulmicoton nécessaire pour projeter son boulet jusqu'à la lune.)

Comme toute ma génération ou presque, j'ai dû lire quasiment tous les San Antonio de Frédéric Dard, depuis l'époque où c'étaient de véritables bouquins policiers (comme on disait alors) avant de devenir avec Bérurier et un commissaire rendant fort peu de comptes à l'administration, un mélange étrange de roman-policier et de philosophie très personnelle. Je vous fais grâce de ma lecture de la Bible, du Coran et du livre des morts. Je suis Athée mais historiquement la Bible ou le Talmud sont les meilleurs reportages dont on dispose sur les peuples anciens précédant la Grèce et Rome !

Aujourd'hui j'ai la chance de compter des auteurs (des deux sexes, ( je n'écrirai ni autrices ni auteuses, à la rigueur "auteure" ) parmi mes amis, dans la réalité comme dans le virtuel, mais que j'essaie de rencontrer aussi souvent que je le peux dans les salons littéraires ou chez des libraires, et je pense qu'ils sont les représentants ce que qu'on désignait par "intelligentsia", qui disparaît dans le reste de la société; ou l'intelligence et la créativité ne se mesurent plus qu'en dollars. Je classe à part Claudine Candat dont les deux dernières parutions, après Diabolo Pacte et Elwig de l'auberge froide,  sous le titre commun : "Poussière de sable" rejoint les auteurs les plus pointus de science fiction. Je précise pour mémoire et pour ceux qui n'en auraient jamais lus, que les romans de science fiction sont souvent des essais d'auteurs pour proposer une société évitant toutes les erreurs que la nôtre à commises. Les pays y deviennent planètes, les empires des galaxies... mais globalement il y a de la politique cachée dedans. L'œuvre de Claudine est très différente, je vous souhaite de la lire un jour, malgré qu'actuellement son éditeur ait mis la clé sous la porte après les vicissitudes de ces dernières années.

J'ai une PAL conséquente suite à mes dernières visites de salons et je demande infiniment pardon aux auteurs pour lesquels je n'ai pas encore fait de compte rendu de lecture. Ça demande quand même du temps de lire et je ne rajeunis pas, vous l'avez compris, surtout question vue. Parfois je me demande pourquoi je n'ai pas moi même écrit quelques choses ! En réalité je suis un vieux franc-maçon et aux différents grades et niveaux des loges maçonniques, en loge bleue comme en perfection, j'ai beaucoup rédigé et ça a exigé que je lise, parmi d'autres,  des textes qui ne m'auraient pas attiré dans ma vie ordinaire. A tort le plus souvent, parce que notre humanité exige que nous soyons capables de comprendre les autres et la vie dans ses aspects les plus spécifiques. Ainsi la Bible et le Talmud racontent les histoires des anciens hébreux alors que le Coran, qui tente d'en être la copie, ne raconte que l'histoire de son dicteur (pas rédacteur, le bonhomme ne savait ni lire ni écrire et exigeait deux scribes pour s'assurer qu'ils prenaient bien les mêmes notes.