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Couverture et quatrième de couverture de "A la place de l'autre"
Couverture et quatrième de couverture de "A la place de l'autre"

Couverture et quatrième de couverture de "A la place de l'autre"

Pour moi, et pour ceux d'entre vous qui fréquentent ce blog, Guy Rechenmann est déjà une "vieille connaissance"

J'ai en effet donné ici même mes sujets de réflexion sur "Flic de papier," "Fausse note" et "Des fourmis dans les doigts"

 

Malheureusement il me manque un des opus de notre écrivain Bordelais (ou quasi) mais je ne désespère pas.

 

Dans cette troisième parution du "Flic de Papier," autrement dit l'inspecteur Anselme Viloc aux origines incertaines d'enfant de l'assistance publique, Guy fait, à l'image de son "Fausse note" un remarquable travail d'historien et d'historiographe.  

 

Ajourd'hui notre "Flic" serait lieutenant, capitaine ou commandant. Mais l'affaire se passe dans les années quatre-vingt-dix et le terme "inspecteur" lui reste collé à la peau.

 

Après avoir connu (dans le premier ouvrage on retrace son parcours) un drame personnel familial bien pire que d'être un enfant balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, il a trouvé auprès du Bassin la vie équilibrée qui lui convient entre femme et fille, un travail de flic qu'il accompli avec ponctualité, mais avec aussi une sorte d'intuition qui lui est propre, et finalement grâce à sa capacité à s'obstiner quand il pressent les choses, quitte à devoir fouiller des archives quasiment centenaires ou lire des journaux intimes, comme jadis on en rédigeait, si l'habitude et le talent manquent aujourd'hui au vulgum pecus pour oser se lancer dans l'exercice.

 

L'histoire a ses racines au début du vingtième siècle et la Grande guerre prive bien des familles d'un père, d'un mari. Plusieurs générations plus tard une jeune fille, médicalement déclarée vierge, parle pourtant de son "fils" et d'une date qui remonte bien avant sa naissance.

 

La rancune, la folie, les accidents de la vie, la manipulation de l'esprit, la vengeance et la punition de traîtres bien après que la justice les ai relaxés sont la base de l'histoire d'un enfant et de celle qui aurait été sa nièce s'il avait vécu au delà de cinq ans.

 

Retenez votre souffle, entrainez vos petites cellules grises comme dirait Hercule Poirot, vous allez devoir faire preuve de mémoire pour ne pas emmêler les liens familiaux, les époques et les acteurs de cette épopée policière façonnée par deux guerres, de nombreux morts, et beaucoup de douleur insoutenable pour celle qui, du fond de ses souvenirs, est l'héroîne malgré elle de ce drame.

 

En dire plus serait en dire trop, bonne lecture à vous, comme Guy me le conseille à moi par sa dédicace. Et je le lui confirme ; la lecture a été bonne et comme toujours trop courte malgré les 284 pages du volume.

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