La Crypte du diable de Dominique Faget

Comme je lis ce roman après bien d'autres lecteurs qui, déjà, en ont fait l'apologie, je trouve que je suis bien courageux de tenter de dire mieux.

Bon, je ne peux déflorer l'histoire qui, comme dans le roman précédent de Dominique Faget, se lit sur deux périodes de temps : Le dix septième siècle et l'époque actuelle. 

Le lieu étant le même, on pourrait découper le roman en deux histoires distinctes.

Mais les liens qui se dévoilent à mesure de la lecture sont multiples. Amateurs de peinture et de textes sibyllins bienvenus.

Au dessus de tout il y a "Notre Sainte Mère l'Eglise" et un de ses représentants. J'écris cela avec ironie car j'ai rejeté encore tout jeune ces histoires de religions, mais je suis néanmoins très calé sur le sujet. Et au présent comme au passé on voit que l'église est proche des fortunés, que ceux-ci et les puissants sont au-dessus des lois, et que pour un profit personnel attendu les bourgeois n'hésitent pas à mettre en péril la vie des autres, et la leur parfois.

Comme Dominique est une femme, le fait que dans les deux époques la principale héroïne (je n'ose écrire victime et pourtant) est une jolie jeune fille n'a rien de surprenant.

Rien de surprenant non plus au fait que l'amour charnel est tellement important ou que les sévices soient aussi cruels. 

"La vengeance est un plat qui se mange froid" dit la sagesse populaire, et si dans le précédent opus de Dominique le héros a attendu 3000 ans, ici le temps s'est accéléré  et la vengeance est sournoise. Mais au fond, la manipulation reste dans le sujet, et l'être humain n'est souvent qu'une marionnette qui se laisse "agir" par d'habiles manipulateurs .

Il faut lire ce livre et je pense que la visite de "Burdigala" devient un besoin.

Isabelle d'Este, Margrave de Mantoue (par le Titien)