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illustrations2-3461.JPGLa vie est un truc vachement fragile; on se trouve en bonne santé, en pleine forme, et d'un coup crac, tout s'effondre!

Pourquoi ? personne n'a l'air de le comprendre. Il faut accepter des hypothèses et faire avec. 

Mais ce n'est pas si évident.

 

Pour devenir clair je dois raconter ce que j'ai vécu il y a quelques jours :

 

J'étais occupé à trouver l'origine d'une panne électrique sur un réseau chez ma fille qui habite la maison voisine de la mienne. Je trouve, j'arrange, ce qui dit bien qu'à ce moment j'étais en pleine possession de mes facultés et j'ajoute que malgré l'orage qui tonnait je me sentais très bien. Je sors de chez ma fille et croise ma femme qui vient avec une théière pleine. Elle me signale que le chien a laissé une crotte près du camion. Je vais chercher une pelle dans mon garage, et les yeux baissés je fais le tour du camion pour chercher le crotte à ramasser. Je me souviens avoir trouvé que j'avais drôlement de mal à trouver la chose et donc j'étais déjà dans le coltard quand je me suis senti tomber et ai appelé ma femme. 

 

Il semble qu'elle a fini par venir, a  tenté de me relever, a demandé à ma fille d'apporter une chaise puis me retrouvant le nez dans les cailloux donnant des grands coups de tête dans la caillasse, a demandé qu'on appelle les pompiers. 

 

Mes souvenirs reviennent dans la  civière alors que les pompiers qui m'ont oxygéné après m'avoir trouvé tout cyanosé des lèvres et des extrémités, conviennent avec mon médecin accouru avec eux de me transporter à Rangueil.

 

Hôpital universitaire plein de jolies médecins femelles; jeunes; je ne pouvais rêver mieux pour comprendre mon malaise. Je connais bien les malaises liés à mon diabète quand au contraire je fais une hypoglycémie, et ça n'a rien à voir. D'ailleurs ma glycémie a été vérifiée et se trouve dans les normes.

 

Je subis des prises de sang pour de nombreuses analyses dont je ne connais pas les résultats, on me fait un ECG, un EEG un premier scanner du cerveau puis un second avec produit de contraste et enfin un IRM le tout sans résultat notable.

Alors on me dit que j'ai probablement fait une crise d'épilepsie, ce qui arrive paraît-il aux jeunes geeks, sauf que moi je ne joue au pire qu'à des jeux de cartes ou de lettres, que je vais avoir soixante dix ans dans un mois et demi, et que jamais je n'ai subi ce genre de misère avant malgré bien des aventures et accidents.

 

Et alors là plusieurs questions se posent, à propos du fait qu'on n'a pas diagnostiqué ce qui m'est arrivé. D'abord la réflexion d'une amie sur Internet qui vit seule et qui note que si ce genre de truc lui arrivait, on pourrait ne la retrouver que trop tard (j'étais en train de mourir asphyxié) 

Est-ce que ce genre d'incident peut justifier le port d'une alarme ? Sous quel diagnostique ?

Mais aussi je suis conducteur comme presque tout le monde, et la façon dont j'ai été assommé par cette attaque fout la trouille à ma femme aussi bien qu'à mes enfants ou petits enfants pouvant être amenés à se faire conduire par moi.

Comment aurais-je réagi si au lieu de chercher une crotte j'avais conduit ? Personne ne peut me le dire.

Faut-il qu'on me retire mon permis ? Combien de gens sont ainsi lâchés dans la nature, conducteurs, en régions plus ou moins dangereuses (montagnes en particulier) alors qu'on ne sait pas si d'un coup il ne vont pas lâcher la rampe. Vers la même période, un copain que j'avais rencontré au retour de sa cueillette de champignons a fait un xième infarctus le soir même; Deux stens à 1700€ pièces plus la M.O. Sans compter les frais d'hélicoptères pour Rangueil.

Bon, je rigole et ce n'est pas drôle, mais à lui aussi ça pouvait couper tout moyen en le prenant au volant. Alors la vie c'est un truc fragile, parce que votre santé n'est jamais aussi florissante que vous osez l'espérer, mais aussi parce que sur la route il y a en face ou derrière vous des gens qui peuvent subitement perdre tout contrôle d'eux mêmes et de leur engin, fut-ce un gros engin de chantier ou un de ces 44 tonnes que pilote mon gendre.

 

Nous sommes comme des bulles de savon, fragiles et précaires, et nous devrions passer plus de temps à profiter les uns des autres et surtout de ceux qu'on aime, plutôt qu'à se faire la guerre et à gâcher les heures comptées que nous avons à vivre.

 



Tag(s) : #Mes états d'âme
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